Trafic automobile et réchauffement du climat
Les partisans du projet commercial sur « Mougins- St Martin » nous annoncent :
« un projet très … environnemental ».
Parmi les inquiétudes qui s’expriment légitimement, nous entendons :
« où est le respect de l’environnement quand il est question d’attirer dans un rayon de 100 km, plus de 10000 véhicules en moyenne par jour vers la quartier de Saint-Martin ? »
La question est importante et vaut la peine d’y réfléchir.
Se préoccuper d’environnement dans le cadre d’aménagements commerciaux comme celui proposé par ALTAREA, cela ne consiste pas seulement à installer quelques panneaux solaires sur une toiture, ou à afficher un label HQE® (1) aussi exemplaire et mérité soit-il.
Dans le cas d’IKEA dont l’impact commercial engendrerait un fort trafic automobile, un grand silence sépare l’annonce du projet et ses conséquences prévisibles en émissions de gaz à effet de serre, ces gaz à l’origine du réchauffement climatique de notre planète et de ses dérèglements parfois catastrophiques.
Nous pouvons estimer que l’activité du site commercial susciterait le déplacement de 3,13 millions de véhicules par an et le parcours de 280 millions de kilomètres par an (sur la base d’un déplacement moyen de 90 km aller-retour dans un rayon de 100 km).
Nous savons par ailleurs que selon un accord de l'association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA) avec l’Union Européenne, le rejet en CO2 d'une automobile est définie pour 2008 à 140g/km.
Sur cette base, l’émission de CO2 engendrée par le site commercial de Mougins serait de 39500 tonnes par an, soit en volume 20 millions de m3 par an, en projection 2008.
20 millions de m3 de CO2 par an, c’est l’équivalent des réductions d’émissions que pourraient apporter la réalisation de 8400 maisons solaires abritant environ 30000 habitants, c’est-à-dire la population des communes de Mougins, La Roquette et Mouans-Sartoux.
Imaginons que les habitants de nos trois communes réussissent à se convaincre de la nécessité de réduire l’émission locale des gaz à effets de serre.
Imaginons que pour cela, ils décident de passer à l’action et s’engagent dans des travaux coûteux pour utiliser l’énergie solaire dans leur maison (chauffage et eau chaude).
Et bien, il suffirait de l’implantation d’un projet comme IKEA pour anéantir purement et simplement tous ces efforts d’économie d’énergie.
Si, comme le rappelait récemment le président Chirac (2), il est inéluctable de « diviser par quatre nos émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050 », et si le maire de Mougins est de ceux qui soutiennent les orientations et l’action du président de la République, alors …
qu’il fasse preuve de bon sens et de cohérence, et qu’il abandonne ce projet insensé.
C’est l’intérêt des habitants de nos communes en quête de qualité de vie.
C’est aussi l’intérêt des générations futures.
Daniel Le Blay
(1) HQE : haute qualité environnementale
(2) « Le climat et l'après pétrole, sont les défis du siècle qui s'ouvrent. Nous devrons diviser par quatre nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050, c'est inéluctable. Nous devrons apprendre à nous passer progressivement de pétrole. » ( Allocution du Président Chirac pour ses vœux aux forces vives, le 5 janvier 2006)
« un projet très … environnemental ».
Parmi les inquiétudes qui s’expriment légitimement, nous entendons :
« où est le respect de l’environnement quand il est question d’attirer dans un rayon de 100 km, plus de 10000 véhicules en moyenne par jour vers la quartier de Saint-Martin ? »
La question est importante et vaut la peine d’y réfléchir.
Se préoccuper d’environnement dans le cadre d’aménagements commerciaux comme celui proposé par ALTAREA, cela ne consiste pas seulement à installer quelques panneaux solaires sur une toiture, ou à afficher un label HQE® (1) aussi exemplaire et mérité soit-il.
Dans le cas d’IKEA dont l’impact commercial engendrerait un fort trafic automobile, un grand silence sépare l’annonce du projet et ses conséquences prévisibles en émissions de gaz à effet de serre, ces gaz à l’origine du réchauffement climatique de notre planète et de ses dérèglements parfois catastrophiques.
Nous pouvons estimer que l’activité du site commercial susciterait le déplacement de 3,13 millions de véhicules par an et le parcours de 280 millions de kilomètres par an (sur la base d’un déplacement moyen de 90 km aller-retour dans un rayon de 100 km).
Nous savons par ailleurs que selon un accord de l'association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA) avec l’Union Européenne, le rejet en CO2 d'une automobile est définie pour 2008 à 140g/km.
Sur cette base, l’émission de CO2 engendrée par le site commercial de Mougins serait de 39500 tonnes par an, soit en volume 20 millions de m3 par an, en projection 2008.
20 millions de m3 de CO2 par an, c’est l’équivalent des réductions d’émissions que pourraient apporter la réalisation de 8400 maisons solaires abritant environ 30000 habitants, c’est-à-dire la population des communes de Mougins, La Roquette et Mouans-Sartoux.
Imaginons que les habitants de nos trois communes réussissent à se convaincre de la nécessité de réduire l’émission locale des gaz à effets de serre.
Imaginons que pour cela, ils décident de passer à l’action et s’engagent dans des travaux coûteux pour utiliser l’énergie solaire dans leur maison (chauffage et eau chaude).
Et bien, il suffirait de l’implantation d’un projet comme IKEA pour anéantir purement et simplement tous ces efforts d’économie d’énergie.
Si, comme le rappelait récemment le président Chirac (2), il est inéluctable de « diviser par quatre nos émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050 », et si le maire de Mougins est de ceux qui soutiennent les orientations et l’action du président de la République, alors …
qu’il fasse preuve de bon sens et de cohérence, et qu’il abandonne ce projet insensé.
C’est l’intérêt des habitants de nos communes en quête de qualité de vie.
C’est aussi l’intérêt des générations futures.
Daniel Le Blay
(1) HQE : haute qualité environnementale
(2) « Le climat et l'après pétrole, sont les défis du siècle qui s'ouvrent. Nous devrons diviser par quatre nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050, c'est inéluctable. Nous devrons apprendre à nous passer progressivement de pétrole. » ( Allocution du Président Chirac pour ses vœux aux forces vives, le 5 janvier 2006)